mardi 10 avril 2007

COLONISATION ET INDEPENDANCE

Les grandes puissances européennes se sont lancées au cours de seconde moitié du XIXe dans un mouvement de colonisation de l’Afrique, d’une grande partie de l’Asie et du Pacifique.
Fortes de leur suprématie démographique, technologique, économique et militaire, elles ont mis en place un système de domination coloniale dont les objectifs étaient divers : exploitation des ressources des territoires colonisés, création de débouchés pour leurs produits manufacturés, exutoire à leurs rivalités mais aussi volonté civilisatrice et humanitaire.
Ce système colonial s’est maintenu jusqu’après la Seconde Guerre Mondiale même s’il a montré déjà des signes de fragilités dans l’Entre-Deux-Guerres. Alors, en l’espace d’une vingtaine d’années la très grande majorité des territoires colonisés ont accédé à l’indépendance, dans le contexte de la guerre froide, contribuant à faire évoluer les relations internationales.
La décolonisation touche l’Asie surtout dans les années 1950, l’Afrique dans les années 1960, le Pacifique dans les années 1970, et se passe d’une manière plus ou moins calme selon les territoires. Elle va avoir pour conséquence l’émergence de ce qu’on appellera le « Tiers Monde », qui va partiellement tenter de s’organiser en dehors des deux blocs en participant au mouvement des Pays Non Alignés

1.La colonisation européenne et le système colonial

A.Le contexte : une Europe dominante à la fin du XIX e

1.Préalable indispensable : le premier système colonial
A partir du XVIe certains Etats européens avaient déjà mis en place un premier système colonial :
L’Espagne en Amérique Centrale, du Sud, dans les Caraïbes (Cuba, Porto Rico) et aux Philippines
Le Portugal au Brésil
Les Provinces Unies (aujourd’hui Pays-Bas) aux Indes néerlandaises (Indonésie actuelle) et dans quelques autres lieux (Surinam actuel…)
Le Royaume Uni en Amérique du Nord (futurs Etats-Unis, Canada)
La France au Québec, en Louisiane, dans les Antilles (Haïti, Martinique, Guadeloupe), dans l’océan Indien (Réunion…)
Le système colonial était fondé sur l’exploitation des ressources brutes des territoires (produits agricoles, minerais…) parfois avec l’utilisation d’esclaves importés d’Afrique. Les puissances coloniales avaient des comptoirs en Afrique (ex. Gorée au Sénégal pour la France, Sao Tomé pour le Portugal) pour faire fonctionner ce trafic d’esclaves. Les colonies devaient obligatoirement importer les produits manufacturés de leur métropole (et n’avaient donc pas la liberté de commercer).
Ce 1er système colonial a été remis en cause dans le courant du XIXe par :
L’indépendance des Etats-Unis en 1776
Celles des Etats d’Amérique Latine au début du XIXe siècle
La suppression de la Traite dans l’Atlantique (=trafic d’esclaves noirs) (début XIXe) puis, plus tard, de l’esclavage (1848 pour les colonies françaises, 1865 pour les Etats-Unis).

On retiendra de ce premier système colonial les traits suivants :
Une domination politique et économique sur les territoires colonisés
Un sentiment de supériorité des Européens sur les peuples colonisés
Volonté de christianiser et de civiliser ces peuples de couleur.

Ces traits vont se retrouver à la fin du XIXe siècle dans le 2e système colonial qui se met alors en place.

2. Le contexte économique et politique dans la seconde moitié du XIXe s (rappel indispensable du programme de Première)
Les puissances dominantes en Europe sont désormais le Royaume Uni, l’Allemagne et la France (malgré sa cuisante défaite face à la Prusse en 1870 !)
L’Europe est en pleine croissance démographique (sauf la France qui a déjà réduit sa natalité) car la mortalité y a baissé. Ailleurs dans le monde la population stagne du fait d’une mortalité très élevée
La révolution industrielle, démarrée au Royaume Uni à la fin du XVIIIe, a amené tout un cortège d’innovations scientifiques et technologiques (par exemple dans le domaine du transport maritime, les navires à moteur remplacent désormais les grands voiliers, les voies ferrées permettent de désenclaver l’intérieur des continents) et fait entrer l’Europe dans le monde moderne
Forts de cette réussite les Européens se sentent supérieurs aux peuples de couleur et souhaitent leur amener la civilisation.
Enfin les rivalités nationalistes entre puissances sont exacerbées à cette époque : la conquête coloniale va pouvoir servir d’exutoire à cette rivalité, tout particulièrement en Afrique qui va passer totalement sous contrôle européen (à la seule exception du Liberia, petit Etat fondé au début du XIX e par des esclaves affranchis revenus des Etats-Unis)

2.Le partage colonial
Il se un peu au hasard, en fonction des initiatives des hommes politiques favorables à cette politique (par ex Jules Ferry en France qui va permettre à la France de contrôler l’Indochine), des aventuriers (par ex. Savorgnan de Brazza qui prend possession du Congo au nom de la France sans qu’il n’ait été missionné pour cela !)
Une importante conférence se tient à Berlin en 1885 concernant le partage de l’Afrique : le principe retenu est que toute puissance qui pose le pied sur un nouveau territoire a le droit à l’ « hinterland » c’est-à-dire à l’arrière-pays. Cette disposition explique le curieux tracé en bandes étroites du Togo, du Dahomey (appelé Bénin aujourd’hui) ou de la Gambie.
Au final Français et Britanniques obtiennent les 2 plus grands empires coloniaux ; l’Allemagne arrivée un peu tard n’a pas grand-chose. La Belgique et l’Italie ont quelques miettes. L’Espagne et le Portugal conservent quelques miettes en Afrique datant de leur grandeur passée.


Tableau récapitulatif du partage


Royaume Uni
France
Allemagne
Autres pays
Afrique
Axe nord sud du Caire au Cap (notamment Egypte, Soudan, Kenya, Afrique du Sud)
Nigeria
Côte de l’Or (=Ghana)
Sierra Léone, Gambie
Algérie
Maroc
Tunisie
A.O.F (Afrique Occidentale Française)
A.E.F. (Afrique Equatoriale Française)
Madagascar
Djibouti
Cameroun
Afrique orientale allemande (Tanzanie, Rwanda, Burundi actuels)
Sud Ouest africain (auj. Namibie)

Congo belge (Belgique)
Libye (Italie)
Somalie (Italie)
Ethiopie (Italie après 1936)
Angola, Mozambique (Portugal)
Asie
Empire des Indes
Malaisie
Indochine française (Tonkin, Annam, Cochinchine, Laos, Cambodge)

Indes néerlandaises (Pays-Bas)
Pacifique
Australie
Nouvelle-Zélande,
Diverses petites îles…
Nouvelle-Calédonie
Polynésie française
Wallis et Futuna
Partie des Iles Salomon
Iles Mariannes,
Iles Samoa


On notera qu’une grande partie de l’Asie échappe au partage colonial à cette époque :
Le Japon qui, à partir de 1867, se lance dans une modernisation accélérée (Révolution Meiji)
La Chine affaiblie qui doit toutefois céder aux puissances européennes des zones d’influence sur le littoral et des concessions à Shanghaï mais qui garde son système politique et administratif.
L’Empire ottoman qui subit l’influence économique de l’Allemagne (laquelle veut y construire le « Berlin Byzance Bagdad Bahn », une voie ferrée destinée à exploiter ses richesses plus efficacement)
L’Afghanistan et l’Iran où existe une lutte d’influence entre Russes (au nord) et Britanniques (au sud)
Le Siam (aujourd’hui Thaïlande) qui réussit à maintenir son indépendance malgré les convoitises du Royaume Uni

Par ailleurs 4 territoires de l’Empire britannique ont un statut particulier ; ce sont des Dominions :
Canada
Australie
Nouvelle-Zélande
Afrique du Sud (qui a été conquise sur les Hollandais et qui est un cas très particulier)
Comme la majorité de la population (ou en tout cas celle qui tient les rênes du pouvoir économique) est blanche et d’origine britannique, le Royaume-Uni accorde à ces territoires une très large autonomie politique (dès 1867 pour le Canada). Par conséquent ils ne revendiqueront pas l’indépendance comme les autres territoires colonisés.

L’Allemagne perd ses colonies après la Première Guerre Mondiale (c’est une clause de traité de Versailles) : la Société des Nations confie mandat aux vainqueurs (France, Royaume Uni et Belgique) pour administrer les anciennes colonies allemandes.
L’Empire ottoman éclate après la Première Guerre Mondiale : les territoires arabes du Proche Orient sont eux aussi mis sous mandat de la SDN et confiés à la France (Liban Syrie) et au Royaume Uni (Palestine, Mésopotamie)

3.Mise en valeur et difficultés rencontrées

Il ne faut pas croire que les populations colonisées se soumettent partout facilement même si la supériorité militaire et numérique des Européens ne leur laisse pas grand chance d’échapper à la mise sous tutelle (révolte d’Abd el Kader en Algérie par ex). Néanmoins à la veille de la Première Guerre Mondiale la plupart des régions sont pacifiées (sauf le Rif au Maroc) et l’administration coloniale bien en place.

Les puissances coloniales développent des infrastructures destinées à mettre en valeur les territoires : ports, voies ferrées, pistes, postes militaires.
Elles cherchent à fixer les populations (quand elles sont semi-sédentaires ou nomades) pour pouvoir percevoir l’impôt plus facilement.
Elles encouragent les missionnaires chrétiens (catholiques et protestants) à christianiser les indigènes. Ce mouvement de christianisation ne touche que les régions animistes (Afrique Noire, Pacifique) et n’a quasiment aucun impact sur les régions musulmanes, hindouistes et bouddhistes.
Elles cherchent à lutter contre les maladies endémiques qui ravagent certaines régions tropicales, et par ce biais, vont contribuer à faire progressivement baisser la mortalité et déclencher un mouvement d’essor démographique (à partir des années 1920 environ). Ces progrès sanitaires concernent la lutte contre le paludisme, la peste, le choléra, la fièvre jaune, la maladie du sommeil…
Elles mettent en place des écoles et scolarisent certains indigènes dont elles ont besoin comme relais de la colonisation, tout particulièrement dans les territoires très peuplés (ex. Inde) Dans certains territoires, le niveau d’instruction des indigènes est volontairement maintenu à un niveau assez bas (ex du Congo Belge). Dans d’autres, un certain nombre de ces indigènes, la plupart issus des classes supérieures de la société traditionnelle, accèdent à des études supérieures en métropole. C’est le cas par exemple de Gandhi (leader de l’Indépendance indienne diplômé des Universités britanniques et avocat.) C’est le cas également de Léopold Sédar Senghor, premier Président du Sénégal à l’Indépendance de son pays en 1960 (Il est dans l’entre-deux-guerres élève au lycée Louis-le-Grand (avec Pompidou) puis agrégé de grammaire française).

Les Européens, jusqu’aux années 1950, sont très fiers de l’œuvre civilisatrice qu’ils accomplie dans leurs colonies et le manifestent, par exemple à l’occasion de l’exposition coloniale de Paris de 1931 qui ravit le public français en exhibant des Indigènes exotiques venus des quatre coins du monde.

Il faudra attendre très longtemps pour qu’un certain nombre d’intellectuels européens puis d’hommes politiques admettent la légitimité des revendications des peuples colonisés : comment peut-on proclamer que les « hommes demeurent libres et égaux en droit » (début de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen) et maintenir sous tutelle des peuples contre leur gré ?

2.La décolonisation et ses conséquences

Le processus de la décolonisation

1.Des revendications autonomistes souvent sans écho
Le plus souvent le processus commence par la publication d’un manifeste rédigé par des élites alphabétisées demandant la participation des indigènes à l’administration et au gouvernement du territoire. C’est le cas au Maroc dès 1934. Ces textes sont modérés mais les administrations coloniales les ignorent.

2.Une radicalisation des mouvements autonomistes
Cela explique que quelques années plus tard, après avoir faire des adeptes parmi les nouvelles générations alphabétisées, les autonomistes radicalisent leur mouvement en ne réclamant plus seulement l’autonomie mais l’indépendance. Ex. Maroc Manifeste de l’Istiqlal en 1944. Là encore l’administration coloniale réagit faiblement, ou avec retard.

3.La lutte armée pour l’indépendance
C’est pourquoi, dans un certain nombre de territoires, les partisans d’une émancipation politique, surtout quand ils adhèrent aux thèses marxistes de lutte des classes, finissent par appeler à la lutte armée et la guerre d’Indépendance et se mettre à organiser des attentats puis une guérilla pour faire enfin réagir les autorités coloniales. C’est ce qui se passe dans un certain nombre de territoires par exemple en Algérie ou au Viêt-nam.

Les premières décolonisation en Asie

1.La partition de l’Inde en 1947
Des élites se sont constituées précocement dans l’Empire des Indes. Il existe un parti du Congrès depuis le début du XXe. Après de multiples pressions Gandhi réussit à obtenir l’Indépendance de l’Inde. Cependant compte tenu des disparités religieuses entre régions hindoues et régions musulmanes le pays est partagé en 2 Etats :
la République Indienne (hindoue)
le Pakistan (musulman) constitué de deux morceaux (à l’Ouest l’actuel Pakistan et à l’Est l’actuel Bangladesh qui a fait sécession dans les années 1970). Un peu plus tard
Ceylan obtient son Indépendance (1948) sous le nom de Sri Lanka puis la Birmanie (1957) (renommée récemment Myanmar)

2.La décolonisation de l’Indonésie en 1949
En 1945 l’Indonésie (qui avait été occupée par le Japon et donc libérée de la tutelle néerlandaise) proclame son Indépendance. Son leader est Soekarno. Les Pays-Bas tentent de récupérer leur colonie par 2 opérations militaires (condamnées par l’ONU) puis acceptent l’Indépendance à la fin de 1949 (les Etats-Unis ont menacé de leur supprimer l’aide Marshall !)

3.La difficile décolonisation de l’Indochine française
La situation est à peu près du même type en Indochine occupée par les Japonais et où, en 1945, Ho Chi minh (leader communiste du Nord) proclame l’Indépendance du Viêt-nam après l’abdication de l’Empereur d’Annam.
(La situation est complexe car la France avait 2 colonies –le Tonkin (Nord) et la Cochinchine (Sud) et un protectorat Annam (Centre) où elle avait maintenu un Empereur)
Mais les Français veulent restaurer leur souveraineté et la situation s’envenime dès la fin 1946à cause de l’attitude belliqueuse du Haut Commissaire français. La France envoie son armée de métier qui s’enlise sur le terrain face une guérilla décidée. Les Chinois communistes s’en mêlent soutenant les communistes vietnamiens : en mars 1954 l’armée française est enlisée dans la cuvette de Dien Biën Phu.
Devant l’impossibilité de sortir de ce conflit Pierre Mendès-France (président du Conseil) réussit à négocier les accords de Genève qui mettent fin à la présence française en Indochine en accordant l’indépendance au Cambodge, au Laos et au Viêt-nam partagé en deux Etats selon le 17e parallèle : le Nord est communiste, le Sud est nationaliste non communiste.
Cependant une lutte va s’engager entre ces 2 Viêt-nam : le Nord communiste soutenu par la Chine et le Sud aidé par les Etats-Unis. La guerre ne s’achèvera qu’en 1973 par les accords de Paris qui maintiennent la partition puis le nord envahira le sud et réunifiera le pays en 1975.

Les décolonisations en Afrique

Elles sont un peu plus tardives et les problèmes sont différents : la carte de l’Afrique a été dessinée au XIXe siècle par les puissances coloniales (France, Royaume-Uni, Belgique, Allemagne, Espagne et Portugal) en fonction de leurs propres rivalités et sans tenir aucun compte des limites entre les différentes ethnies, langues, religions, systèmes sociaux.
Que faire si on décolonise ? Recréer partout des frontières mieux adaptées aux réalités humaines (en évitant par exemple de mettre dans un même Etat d’anciens peuplades chasseurs d’esclaves et d’anciennes peuplades décimées par la traite).
Il a été décidé à l’Organisation des Etats Africains créée à cette époque que l’on ferait avec les frontières coloniales pour éviter de mettre le continent à feu et à sang par des luttes tribales.

1.Les possessions britanniques

Les colonies britanniques sont les premières à bouger réclamant un « self gouvernment » c’est-à-dire une autonomie.
Le Ghana de N’krumah est le premier à l’obtenir en 1951 puis l’indépendance en 1957
Puis les autres y accèdent entre 1960 et 1965 : Nigéria, Sierra Leone, Tanzanie (= Zanzibar + Tanganyika), Ouganda, Kenya, Malawi (ex Nyassaland), Zambie (ex Rhodésie du Nord), Rhodésie du Sud (aujourd’hui Zimbabwe, où ce sont les colons blancs qui proclament l’indépendance et établissent une forme d’apartheid).

2.L’Afrique noire française : AOF et AEF et Madagascar
En AOF et AEF l’idée d’indépendance progresse sans affrontements majeurs. Mais à Madagascar il y a une énorme révolte en 1947 réprimée dans le sang.
La constitution de 1946 a déjà accordé un début d’autonomie interne : d’où la présence à Paris de Senghor (du Sénégal) ou d’Houphouët-Boigny (de Côte d’Ivoire) comme députés puis ministres.


Une loi-cadre est votée en 1956 (loi Defferre) qui accorde l’autonomie puis en 1958 (dans la Nouvelle Constitution) de Gaulle leur demande de choisir entre indépendance immédiate ou intégration à la Communauté française (autonomie interne, aide économique mais aussi dépendance militaire, diplomatique et monétaire).
Seule la Guinée (-Conakry) refuse l’adhésion à la Communauté et devient aussitôt indépendante.
Les autres deviennent indépendants en 1960 et forment de nombreux Etats : Mauritanie, Sénégal, Mali, Niger, Côte d’Ivoire, Haute-Volta (aujourd’hui Burkina Faso), Tchad, Cameroun (réunifié en 1961 avec une partie anglophone), Gabon, Centreafrique (ex Oubangui-Chari), Congo-Brazzaville

3.Le Congo Belge et la révolte du Katanga
La décolonisation y tourne au drame. A peine l’indépendance proclamée en 1960 que la guerre civile éclate et la riche province du sud (le Katanga) essaie de faire sécession malgré les efforts de Patrice Lumumba (qui est assassiné en 1961). Les troubles ne cesseront qu’en 1967 avec l’arrivée au pouvoir du général Mobutu et l’aide de l’ONU

4.Le Maghreb
La situation est très différente en Tunisie et au Maroc (protectorats où les colons français sont relativement peu nombreux et la tutelle relativement plus récente : 1881 en Tunisie, 1912 au Maroc) et l’Algérie (où les colons français sont très nombreux (1 million sur 9,5 millions d’habitants en 1954, le statut est une colonie avant de devenir un département et où la prise de possession remonte à 1830)

En Tunisie, après quelques péripéties, Bourguiba obtient l’indépendance de son pays en 1956.

Au Maroc le parti de l’Istiqlal (qui a rédigé dès 1944 un manifeste pour l’Indépendance) est soutenu par le sultan Mohammed Ben Youssef (grand-père de l’actuel roi Mohammed VI). Les autorités françaises trouvent les revendications excessives et s’engagent dans une politique de répression en déposant le sultan (déporté à Madagascar) et en le remplaçant par un autre plus docile. C’est l’insurrection et la France choisit de négocier : l’indépendance est proclamée en 1956 et le sultan Ben Youssef devient roi du Maroc sous le nom de Mohammed V.

En Algérie la situation va être dramatique car les autorités françaises jusqu’au dernier moment ne veulent pas décoloniser l’Algérie considérant qu’elle fait partie intégrante de la République (tous les hommes politiques français de l’époque en sont intimement convaincus).
On va alors avoir une sanglante guerre d’indépendance qui va durer 8 ans de la Toussaint 1954 (début de l’insurrection des nationalistes algériens) jusqu’à la signature des accords d’Evian (en mars 1962).

3.L’émergence du Tiers Monde (non rédigé !)
La Conférence du Bandoeng (1955)

Le mouvement des non-alignés et son influence

La prise de conscience du sous-développement

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